02 -
02 . En Terminale L arts plastiques, option obligatoire
02 - EN TERMINALE : LETTRES-ARTS PLASTIQUES
En Première et en Terminale cette option s’inscrit dans le tronc commun obligatoire d’une formation menant à un baccalauréat d’enseignement général ( plus de 80 % de réussite au bac 2010)
Elle s’organise autour d’un volume de 5 heures hebdomadaires.
Il est possible d’intégrer cette option à partir de la Première.
- La pluralité des postures, des démarches, des modes d’expression, d’expositions - classiques ou contemporaines - sera prise en compte.
- Il s’agit de conjuguer culture et pratique artistique, réflexion et action, pour permettre de trouver son propre mode d’expression mais aussi pour arriver à formuler des questionnements sur les œuvres d’artistes comme sur ses propres travaux.
- Cette option donne également des compétences interdisciplinaires, en relation étroite avec la philosophie, les sujets du baccalauréat questionnant très souvent la place de l’esthétique, des démarches artistiques, la place de l’image et des média dans la société contemporaine. Cette option interroge également les rapports humains à l’œuvre d’art, d’un point de vue esthétique mais aussi sociologique, historique, économique, littéraire, et, bien souvent, technologique et scientifique.
Programme de la Terminale Lettres- arts plastiques :
TERMINALE L- ARTS PLASTIQUE
I - Programmes limitatifs des enseignements artistiques en e terminale L 2012-2013
A - L'OEUVRE :
L'œuvre est perpétuellement remise en cause dans ses fondements traditionnels comme unique, achevée et autonome. D'autres modalités de création se développent, tributaires du développement des objets et des images (production, reproduction, diffusion, etc.), dont les enjeux peuvent aussi être posés à travers la question du photographique. Instruments critiques et esthétiques d'une lecture de la modernité, les problématiques photographiques offrent des clés de lecture pour aborder les questions de l'œuvre. « Faire œuvre » engage le processus créatif de manière globale et ne se limite donc pas à la production d'une œuvre d'art. Il s'agit ici d'appréhender les dynamiques qu'entretient la création avec les éléments concrets qui consacrent ses réalisations : rapports à l'actualité artistique et esthétique, rapports aux étapes de la reconnaissance, condition de sa réception sensible dans les espaces culturels les plus ouverts.
Depuis les avant-gardes historiques, l'œuvre est confrontée à la production en masse des photographies.
- Œuvres filiation et rupture:
Ce point du programme est à aborder sous l'angle d'une interrogation de la pratique et de ses résultats formels au regard des critères institués à différentes époques. Être moderne ou antimoderne, en rupture ou dans une tradition. Penser sa pratique à l'aune des valeurs relatives au présent et dans l'histoire. Faire état de stratégie, goût, sincérité. Suivre, opérer des déplacements, transgresser, etc.
- Le chemin de l'œuvre :
Ce point du programme est à aborder sous l'angle d'une analyse du processus global qui fait suite à l'intuition et à la réflexion : la formalisation de l'œuvre engage les modes de sa diffusion, de son exposition et des commentaires qu'elle suscite. Ce cheminement de l'œuvre mobilise des rapports aux techniques et induit des choix plastiques déterminants pour porter l'œuvre en en servant le projet esthétique intrinsèque.
- L'espace du sensible :
Ce point du programme est à aborder sous l'angle de la relation de l'œuvre au spectateur. Comment réfléchir la mise en situation de l'œuvre dans les espaces de monstration, prendre en compte les éléments techniques iques, du socle à la cimaise, jusqu'aux conditions les plus ouvertes, de la projection à l'installation ou tous autres dispositifs. Les conditions de la perception sensible (regard, sensation, lecture, etc.) sont à anticiper dans l'élaboration formelle du projet plastique.
-L'œuvre, le monde :
Ce point du programme est à aborder sous l'angle du dialogue de l'œuvre avec la diversité des cultures. Le contexte mondialisé de l'appréhension de l'œuvre met en tension la singularité culturelle qui préside à la création et la dimension globalisée des sensibilités qui lui assurent son existence. Cette tension entre la dimension locale et mondiale de l'œuvre en posera les enjeux éthiques et politiques afin de développer l'ambition d'une pensée humaniste. À travers sa pratique plastique, l'élève de terminale doit se doter d'outils intellectuels qui lui permettent l'exercice de la pensée critique et du discernement.
En relation avec cette question, un programme limitatif de trois questions renouvelables porte sur la mise en relation de trois œuvres importantes, choisies de manière à favoriser une étude approfondie (technique, plastique, symbolique et poétique). Les deux premières œuvres sont inscrites dans la production du XXème siècle, la troisième appartient obligatoirement à une période antérieure :
B - PPROGRAMME LIMITATIF SERIE L (épreuve écrite).
- ESPACE MOUVEMENT ET SON DANS LA SCULPTURE de la seconde moitié du XXème siècle à nos jours.
Dès le début du vingtième siècle, l'histoire de la sculpture présente une large variété qui oscille entre les limites extrêmes du matériel et de l'immatériel. Dans la seconde moitié de ce même siècle, les pratiques des environnements et des installations, la prise en compte de la nature, la mise en mouvement ou encore l'usage du son confirment la difficulté de définir un genre. À partir de quelques exemples significatifs, l'étude portera sur les divers phénomènes liés à l'espace, au mouvement et au son, qui, dans la période indiquée, sollicitèrent diversement le corps et la perception du spectateur. Cette étude ainsi menée facilitera la compréhension des processus de création sur le plan pratique et théorique induits par le nouveau programme de terminale, notamment pour la partie relative à l'espace du sensible.
- GUSTAVE COURBET
Né en 1819 à Ornans dans le Doubs, Gustave Courbet est un artiste français dont l'œuvre offre un exemple hors vingtième siècle approprié à la compréhension du programme de terminale L.
Formé dans la mouvance préromantique, Gustave Courbet est adepte du Louvre où il étudie les maîtres, notamment ceux de l'école espagnole du XVIIème siècle comme Vélasquez, Ribera et Zurbaran. C'est à cette source qu'il puise. Pourtant, peintre insoumis et frondeur, Courbet est au cœur de l'effervescence artistique et politique. Sous l'impulsion de Jules Champfleury, il jette les bases de son propre : le réalisme, saisi sous l'angle des idées politiques de l'époque.
Si Gustave Courbet n'a pas changé la peinture elle-même, il a radicalement fait évoluer le sujet et surtout la manière de peindre. Rares sont les artistes qui ont davantage que Courbet construit leur carrière en ayant recours à la stratégie du scandale. Au XIXème siècle, la peinture de Courbet se trouve au cœur d'une entrée dans l'âge démocratique de l'art. Aujourd'hui, l'œuvre de cet artiste permet de réévaluer les enjeux liés à la question de la modernité en art.
- TADASHI KAWAMATA.
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L'œuvre de cet artiste japonais contemporain présente, entre autres particularités, celle d'être un exemple instructif d'une démarche artistique témoignant de l'intérêt qui peut être porté aux contextes sociaux ainsi qu'aux relations humaines qui les définissent. C'est à partir d'une découverte sensible et intellectuelle de l'architecture, de l'urbanisme et du paysage que Tadashi Kawamata détermine progressivement la nature de ses projets artistiques. Ceux-ci se matérialisent grâce à des constructions éphémères faites de matériaux « recyclés » qu'il installe généralement dans des paysages naturels ou des espaces urbains.
L'intérêt majeur de cette œuvre singulière repose principalement sur son processus de création dans lequel le recours au changement, l'improvisation ainsi que l'utilisation de matériaux non traditionnels sont constants.
C - L'EPREUVE: Coefficient 6 est en 2 parties :
- une partie écrite portant sur la composante culturelle du programme de terminale
- et une partie orale sur dossier. Chacune des parties compte pour la moitié de la note globale.
L'épreuve a pour objectif d'évaluer les connaissances et les compétences du candidat : plasticiennes, techniques, théoriques, culturelles et transversales. Il s'agit de prendre la mesure de l'étendue des connaissances, de vérifier les acquis et d'apprécier la singularité de démarches inscrites dans un itinéraire artistique.
Pour la partie écrite de l'épreuve, la maîtrise de la langue, les compétences de rédaction et d'argumentation font l'objet d'une attention particulière.
A ) Pour la partie orale de l'épreuve :
L'entretien avec le jury est basé sur un dossier de travaux personnels accompagné d'un carnet de croquis, les compétences d'expression et d'argumentation font également l'objet d'une attention particulière.
B) Partie écrite de l'épreuve obligatoire : culture plastique et artistique :
Durée : 3 heures 30
Deux sujets sont proposés au choix du candidat. Chaque sujet présente une œuvre plastique identifiée en rapport avec le programme limitatif publié au Bulletin officiel du ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative.
Le candidat doit répondre à trois questions : la première l'engage à mener une analyse plastique de l'œuvre reproduite par le sujet : coefficient 8
Les deux autres concernent les questionnements induits par cette même œuvre : coefficient 12
Le candidat organise son temps de façon à répondre aux trois questions. Chacune d'elles est évaluée séparément.
La maîtrise de la langue française et de l'orthographe est prise en compte sur l'ensemble rédigé.
Pour le programme détaillé voir la catégorie : "baccalauréat"
Le coefficient est de 6 au baccalauréat. L’épreuve comprend :
- la présentation d’un dossier de travaux personnels, de planches de recherches, de documentations, de photographies, d’images numériques et de travaux aboutis,
- une épreuve écrite de culture artistique qui s’appuie sur le programme limitatif et sur une analyse d’images.
Les visites d’institutions culturelles et muséales complètent les cours au lycée, le lycéen devant aussi faire preuve d’autonomie et conduire des recherches personnelles, dans la cité, au musée ainsi que dans les livres.
Cette option permet également de constituer un dossier pour l’université, les écoles d’art, d’histoire de l’art et d’archéologie, d’architecture, de photographie, de graphisme…
Le succès de cette option au baccalauréat cette année encore - 87% de réussite - vient de la motivation des lycéens développée par des cours ancrés dans le monde contemporain et prenant en compte les arts plus anciens, mais également d’un travail régulier en arts plastiques ainsi que dans toutes les matières.
Cette formation peut être complétée par une option facultative en arts plastiques, en cinéma- audiovisuel ou par toute autre option facultative.
Le pôle artistique : arts plastiques, cinéma–audiovisuel, musique fait parte du pôle d’excellence du Lycée Paul Valéry.